La femme qui a accusé le patron de Red Bull Horner est "en colère, effrayée et intimidée".

Il y a une explication à cela. Toutes les parties - y compris la femme et aussi Horner - ont dû signer un accord de confidentialité. On ne sait pas si cela a été fait sous la contrainte. La femme n'est autorisée à discuter de l'affaire qu'avec son père et son frère, sait la BBC par l'intermédiaire d'un ami proche de la femme en question.

"Il est impossible pour les gens de comprendre ce que c'est pour elle", a déclaré l'ami, qui a parlé à BBC Sport sous couvert d'anonymat. "Elle ne peut pas parler et elle ne veut pas parler. Mais je peux vous dire ce que cela lui fait. Chaque fois que je lui demande quelque chose, elle fond en larmes et dit qu'elle n'a personne à qui parler parce qu'elle n'a pas le droit de parler. Elle est très bouleversée, très en colère, très effrayée, très intimidée, très seule. Et je pense qu'il est impossible pour les gens de comprendre sans être à sa place ce que c'est pour elle."

Doutes sur l'enquête "indépendante" concernant Horner

Un jour après que la plainte de la femme a été rejetée par un avocat "indépendant", payé par Red Bull GmbH, des messages WhatsApp présumés, vraisemblablement entre Horner et la femme, ont été divulgués aux médias et à d'autres membres importants du paddock. Red Bull et Horner n'ont jamais dit si les messages étaient authentiques.

L'ami de la femme se demande à haute voix pourquoi Horner ne veut pas admettre que les messages sont authentiques ? "J'ai bien l'impression que vous avez eu des gens qui pensent qu'il faut être deux pour danser le tango, mais c'est injuste. C'est une tentative de diversion. La question ici est de savoir si Christian aurait dû faire ce qu'il a fait en tant que PDG."

Selon l'ami, la femme a du mal à comprendre comment on pourrait tirer une conclusion indépendante. Le fait qu'elle ne soit pas autorisée à parler de l'affaire à qui que ce soit ne fait que compliquer les choses. "Tu as une femme seule qui a suivi le bon processus et qui a l'impression de ne pas être entendue et que le processus a été totalement injuste. Il faut une femme très courageuse pour faire ce qu'elle a fait. Et malheureusement, c'est un très mauvais état des choses."

Horner ne démissionnera pas

La plaignante a fait appel de la décision de Red Bull et a informé l'organe directeur de la F1, la FIA, de la situation et lui a demandé d'enquêter. Elle peut encore s'adresser au tribunal du travail pour tenter de récupérer son emploi. L'audience d'une telle affaire est publique. "En tant qu'ami, je peux te dire que je suppose que Horner, comme il l'a fait à chaque étape, fera tout ce qu'il peut pour s'assurer que le tribunal du travail ne soit pas public."